Chaque humain ingère jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine sans le savoir !

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Crédits : Mr Mondialistaion / Waste-Ed

Si cette information n’est pas nouvelle en soi, celle-ci est cruciale et mérite d’être rappelée. Selon le WWF, les humains ingèrent chaque jour des microplastiques en quantité non négligeable. Il est question d’environ 5 grammes par semaine, soit une vingtaine de kilogrammes sur toute une vie.

L’eau potable, plus grande source d’ingestion

Il est toujours utile de rappeler que la présence de plastique dans l’environnement représente un véritable fléau. Or, depuis quelque temps, les microplastiques ont également envahi notre alimentation. Un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié en juin 2019 relatait les résultats d’une étude menée par l’Université de Newcastle (Australie).

L’objectif était d’évaluer l’ingestion de plastique par les êtres humains. Selon les résultats, nous ingérons jusqu’à 2 000 particules de microplastiques par semaine, c’est-à-dire le poids d’une carte de crédit (5 grammes). Dans une publication Facebook, l’association Waste-Ed indique que cette valeur correspond à plus de 20 grammes par mois, 250 grammes par an, 2,5 kg sur 10 ans ou encore 20 kg sur toute une vie !

plastique 20kg vie
Crédits : Mr Mondialistaion / Waste-Ed

Le rapport du WWF indique que la plus grande source d’ingestion de plastique provient de l’eau en bouteille, mais aussi de celle du robinet. Par ailleurs, il y aurait deux fois plus de plastique dans l’eau aux États-Unis et en Inde qu’en Europe. Au niveau des produits alimentaires étudiés, les plus hauts taux de plastique concernent les crustacés, le sel ainsi que la bière.

Une sortie de crise pour 2030 ?

Nous savons depuis longtemps que les plastiques polluent les océans et autres voies navigables. Toutefois, l’identification de l’impact sur la vie marine et l’organisme humain est plus récente. Or, les décisions des gouvernements n’ont jamais vraiment permis de résoudre le problème de la pollution plastique. Le WWF appelle donc les gouvernements à jouer un rôle important concernant la chaîne plastique. Des fabricants aux consommateurs, le but commun devra être de mettre fin à la pollution plastique. Par ailleurs, une pétition est disponible, promettant de stopper cette crise d’ici à 2030 avec un accord global et contraignant.

Pour les auteurs de l’étude, ces recherches sont une première base vers une future évaluation précise des risques toxicologiques potentiels pour l’homme. Enfin, si l’ingestion de microplastiques par les humains n’est qu’un aspect de la crise actuelle, le fait que nous soyons directement impactés pourrait faire avancer la cause.

En juillet 2020,  nous évoquions le cas de la mer Méditerranée. Plus de la moitié des anchois (60 %) et des sardines (58%) sont contaminées aux microplastiques. Toutefois, l’étude concernait la moitié ouest de la Méditerranée, c’est-à-dire principalement le long du littoral espagnol. En revanche, il est fort probable la mer soit touchée dans son ensemble.