Collection Hubert Guerrand-Hermès, Vente du Soir

Collection Hubert Guerrand-Hermès, Vente du Soir

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Alexandre-François Desportes

Slaying of the stag | Hallali de Cerf

Auction Closed

December 13, 07:26 PM GMT

Estimate

50,000 - 70,000 EUR

Lot Details

Description

Alexandre-François Desportes

1661 - 1743


Slaying of the stag


Oil on canvas

Signed and dated towards lower right Desportes / 1705

97,1 x 130,3 cm ; 38¼ by 51¼ in.

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Alexandre-François Desportes

1661 - 1743


Hallali de Cerf


Huile sur toile

Signé et daté en bas vers la droite Desportes / 1705

97,1 x 130,3 cm ; 38¼ by 51¼ in.

Collection of the actress of the Comédie-Française, Charlotte Desmares, Châtillon, in 1746

Collection of the painter Jean-François de Troy

His sale, Me Remy, Paris, 9-13 April 1764, lot 131

Christian Larpin, Paris

Where acquired by Monsieur Hubert Guerrand-Hermès, February 1998

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Collection de la comédienne de la Comédie-Française, Charlotte Desmares, Châtillon, en 1746

Collection du peintre Jean-François de Troy

Sa vente, Me Remy, Paris, 9-13 avril 1764, lot 131

Christian Larpin, Paris

Où acquis par Monsieur Hubert Guerrand-Hermès, février 1998

P. Jacky, 'L'autoportrait en chasseur (1699) d'Alexandre-François Desportes au Musée du Louvre', in La revue du Louvre et des Musées de France, Paris 1997, no. 3, p. 61

P. Jacky, François Desportes (1661-1743), Doctor thesis, Université de Paris IV Sorbonne, 1999, tome III, pp. 579-580

G. de Lastic and P. Jacky, Desportes, Saint-Rémy-en-l'Eau 2010, vol. II, p. 110, no. P 443

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P. Jacky, 'L'autoportrait en chasseur (1699) d'Alexandre-François Desportes au Musée du Louvre', dans La revue du Louvre et des Musées de France, Paris, 1997, n° 3, p. 61

P. Jacky, François Desportes (1661-1743), thèse de doctorat, Université de Paris IV Sorbonne, 1999, tome III, p. 579-580

G. de Lastic et P. Jacky, Desportes, Saint-Rémy-en-l'Eau, 2010, vol. II, p. 110, n° P 443

Alexandre Francois Desportes trained under Nicasius Bernaert, a Flemish painter of hunting and animal scenes, with whom he collaborated in the creation of many decorations for the Châteaux of Anet and Versailles. Despite this apprenticeship, he became a portraitist for the court of King John Sobieski, in Poland, and it was only after returning to France in 1696 that he devoted himself exclusively to paintings of the hunt. Before he was admitted to the Académie, Desportes lodged at the Louvre and was supported by Louis XV, who was passionate about the chase and appointed him Painter of the Royal Hunt, allowing him to join all his hunts. Desportes was received into the Académie in 1699 and named Conseiller in 1704.


This Slaying of the stag, dated 1705, is typical of Desportes’s art. At forty-four, he was at the peak of his career: this painting combines all the elements that have continued to arouse the admiration of connoisseurs to this day. As Pierre Jacky notes in his catalogue raisonné of the artist, Desportes painted this subject several times, notably in 1702 for the Grand Dauphin at the Château de Meudon. He has revisited some motifs from the earlier composition, especially the dog in the foreground. The illustration of the final onslaught, the hunt’s epic conclusion, allows the artist to display all his skills and his talent for depicting animals with great naturalism. The dynamic scene is striking for the vigour and clarity of the powerful composition, while the realism of the postures, the variety in the dogs’ muzzles and coats, and the foreshortening of the animals demonstrate the artist’s perfect grasp of animal anatomy. Although it is possible to spot the influence of Flemish models such as Frans Snyders and Paul de Vos – his master’s legacy – Desportes imbues the genre with the distinctive quality of French classical artists, by setting the terrible scene in a luminous, peaceful landscape.

Throughout his career, Desportes decorated many royal and princely residences. Together with his first self-portrait, this arresting painting by Desportes was in the collection of Charlotte Desmares, the famous Comédie-Française actress. From 1708, the actress and her protector, the banker Hogguer, redecorated the house at Châtillon, now known as the Folie Desmares. Our painting may have been in the collection that decorated this residence, along with two other large hunting scenes by the artist. 

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Alexandre Francois Desportes apprend son métier auprès de Nicasius Bernaert, peintre flamand de scènes de chasse et d’animaux, avec qui il participe à la réalisation de nombreux décors pour les châteaux d’Anet ou de Versailles. Malgré cet apprentissage, il devient portraitiste pour la cour du roi Jean Sobieski, en Pologne, et ce n’est qu’à son retour en France en 1696, qu’il se consacre exclusivement à l’art cynégétique. En effet, avant son entrée à l’Académie, Desportes est logé au Louvre et est pensionné par Louis XV, féru de chasse, qui le nomme Peintre de sa vénerie et lui permet de participer à toutes les chasses. Desportes est reçu à l’Académie en 1699 et nommé Conseiller en 1704.


Cet Hallali de cerf daté de 1705 est typique de l’art de Desportes. Âgé de 44 ans, l’artiste est au sommet de son art et concentre dans ce tableau tous les éléments qui forcent l’admiration des amateurs de peinture jusqu’à aujourd’hui. Desportes peint à plusieurs reprises ce sujet, comme le signale Pierre Jacky dans son catalogue raisonné consacré à l’artiste : notamment en 1702 pour le Grand Dauphin au château de Meudon. Il reprend d’ailleurs quelques motifs de cette précédente composition notamment le chien au premier plan. La représentation de l’ultime affrontement qui conclut de manière épique une chasse permet à l’artiste de déployer tout son savoir-faire et son talent pour représenter les animaux au plus près de la nature. Le dynamisme de la scène impressionne par la vigueur de la composition, sa clarté et sa puissance. De même, le réalisme des postures, la diversité des gueules et des pelages et les raccourcis des animaux témoignent de la parfaite connaissance du peintre de l’anatomie animale. L’on distingue l’influence des modèles flamands comme Frans Snyders ou Paul de Vos héritée de son maître, mais Desportes apporte au genre une singularité propre aux artistes français classiques en plaçant la terrible scène dans un paysage lumineux et paisible. Tout au long de sa carrière, Desportes décore un grand nombre de résidences royales et princières. Ce spectaculaire tableau de Desportes faisait partie, aux côtés de son premier autoportrait, de la collection de la célèbre comédienne de la Comédie-Française, Charlotte Desmares. La comédienne et son protecteur, le banquier Hogguer, réaménagent à partir de 1708 la folie de Châtillon, connue aujourd’hui, sous le nom de la folie Desmares. Notre tableau a pu faire partie de la collection qui ornait cette demeure, avec deux autres grandes chasses de l’artiste.